Avant-propos à l’attention des parents d’élèves,
L’éducation physique ne saurait être confondue avec le sport ! Contrairement à un sentiment abusivement répandu, ce dernier n’est d’ailleurs nullement éducatif par essence.
Si elle peut en effet favoriser notamment l’intégration de valeurs morales appréciées, la pratique sportive peut tout aussi bien être un lieu d’apprentissage du vice, du cynisme, de la malhonnêteté ou de la violence. De la même façon, elle peut servir la santé comme elle est à même de la menacer. A l’évidence, le sport n’est donc qu’un outil éducatif dont la valeur dépend d’abord de la lucidité et des ambitions de celui qui en use.
Pour le professeur d’EPS, les activités sportives ne sont, clairement, que de simples moyens qu’il utilise au service de ses fins éducatives. Et ces dernières sont loin de se limiter au développement des possibilités physiques des élèves (force, vitesse, endurance, souplesse, adresse, etc.). Par le biais d’une pratique motrice diversifiée (les pratiques sportives certes, mais aussi, les jeux traditionnels, la danse, les arts du cirque, etc.) le professeur vise également l’acquisition de multiples connaissances et compétences, aussi bien que l’intégration de valeurs et de comportements. A travers le cours d’EPS se réalisent ainsi, par exemple, une éducation en acte à la citoyenneté et des apprentissages méthodologiques fondamentaux.
Le long cycle de gymnastique que vivent au collège Evariste Galois les élèves de 4e constitue une bonne illustration de cette action éducative. Par delà l’acquisition de savoirs et d’habiletés spécifiques liées à cette pratique sportive, les élèves apprennent aussi à mesurer lucidement leurs possibilités motrices du moment, puis à se fixer des objectifs réalistes et à organiser leur travail pour les atteindre (découpage du temps, objectifs intermédiaires, acquisition de méthodes pour un travail individuel ou en coopération, évaluations et coévaluations régulières des progrès réalisés et des besoins demeurant à satisfaire, etc.). Ils découvrent les vertus du courage et de la ténacité, leur niveau d’exigence et de soin se développe, tout comme leurs facultés de concentration et d’observation. Leur sens esthétique, leur esprit critique, leurs facultés à porter un jugement éclairé se construisent. Pour certains, ce travail constitue même un véritable apprentissage de techniques de mémorisation, ou encore la découverte des apports d’une coopération et d’une communication rationnellement organisées. Il constitue souvent également un moment privilégié pour apprendre à s’accepter tel que l’on est, à maîtriser ses émotions et à prendre confiance en ses possibilités. Enfin, les élèves y acquièrent des connaissances et des compétences qui leur permettront d’entretenir leur potentiel physique tout au long de leur existence (techniques d’échauffement, d’entretien ou de développement de la souplesse, etc.).
Tous ces acquis éducatifs, systématiquement recherchés par une construction préalable et une conduite appropriée du cycle d’enseignement, sont au cœur des compétences méthodologiques et sociales qu’identifient les derniers programmes EPS du collège. De la même façon, ils s’inscrivent pleinement dans l’apprentissage de la compétence n°7 du socle commun des connaissances et compétences que tout élève doit savoir maîtriser à l’issue de sa scolarité obligatoire.
Nous espérons que la lecture de ce projet pédagogique vous permettra de mieux prendre la mesure de ce travail et que votre regard sur l’éducation physique s’en trouvera enrichi.
Les professeurs d’éducation physique du collège.
I) PRINCIPES D’ELABORATION ET ESPRIT DU PROJET
Si l’enseignant d’EPS a naturellement vocation à poursuivre les trois objectifs fondamentaux de sa discipline (1. Développement et mobilisation des ressources individuelles favorisant l’enrichissement de la motricité. 2. Education à la santé et à la gestion de sa vie physique et sociale. 3. Accès au patrimoine de la culture physique et sportive), il doit également s’efforcer d’intégrer ces objectifs disciplinaires au sein d’ambitions éducatives plus précisément définies qui s’efforcent d’adapter les orientations et prescriptions nationales aux données humaines et matérielles locales. Dans cette entreprise, les enseignants d’EPS du collège Evariste Galois peuvent s’appuyer sur une très riche expérience.
Depuis plus d’un quart de siècle en effet, l’enseignement de l’EPS au collège E. Galois fait l’objet d’une réflexion et d’une organisation collective au service d’une ambition éducative clairement exposée. Fruits de ce travail, les projets EPS qui se sont succédé au fil des années ont progressivement fait émerger, puis ont conforté et affiné à l’aune de l’expérience, des orientations didactiques et pédagogiques qui ont parfois été "en avance sur leur temps". Il en est ainsi notamment de la volonté de proposer des cycles d’apprentissage de longue durée (parfois + de 30h de travail) afin de surmonter l’obstacle bien connu de "l’éternel débutant" et d’obtenir, sur l’ensemble de la scolarité, des progressions tangibles, ou encore du souci de rendre opérationnels les objectifs disciplinaires et transversaux en les déclinant sous la forme de compétences et de connaissances hiérarchisées en niveaux. En leur conférant une légitimité institutionnelle, la loi d’orientation pour l’Education de 1989 puis, en 1996 et en 2008, les moutures successives des programmes d’éducation physique ont ainsi parfois souligné la pertinence des orientations pédagogiques retenues au collège dès le début des années 80. Certaines ont d’ailleurs été adoptées par les autres disciplines telle l’organisation "solennelle" d’épreuves d’évaluation commune par niveau de classe. Ayant ainsi largement fait la démonstration de leur efficacité, elles demeurent donc bien évidemment des principes organisateurs majeurs de notre démarche actuelle.
Notre volonté de demeurer fidèles à ces principes s’explique également par la volonté de profiter à plein de la "culture EPS de l’établissement" qu’ils ont forgée au fil des années. Un grand nombre des élèves qui arrivent au collège en classe de 6e ont, par exemple, déjà entendu parler du travail réalisé dans le domaine de la gymnastique. Cette "notoriété" locale favorise incontestablement une adhésion et un engagement élevés des élèves dans ces cycles de travail et l’obtention de leur part de prestations de grande qualité. De la même façon, les sections gymnastiques et saut à la perche de l’association sportive du collège tirent un appréciable profit de ce patrimoine culturel, profit qui s’exprime chaque année au travers de l’excellence de leurs résultats.
S’il comporte ainsi des temps forts, l’enseignement de l’éducation physique dispensé au collège s’efforce néanmoins de reposer sur une pratique motrice diversifiée et équilibrée en ce sens qu’elle s’efforce de permettre aux élèves de vivre, sur l’ensemble de leur scolarité au collège, une expérience motrice équitablement répartie entre les huit groupes d’activités définis par les programmes. Tel est l’objectif fondamental guidant les choix opérés pour établir la programmation des Activités Physiques Sportives et Artistiques (APSA) au collège. Ces choix sont évidemment également influencés par les possibilités matérielles offertes et le souci de cohérence entre les objectifs pédagogiques retenus et les activités sur lesquelles les enseignants peuvent judicieusement s’appuyer pour les atteindre.
A l’issue de ces choix en cascade, des procédures et outils pédagogiques communs sont élaborés pour venir conforter l’ancrage dans la pratique des ambitions éducatives affichées (organisation type du groupe classe, procédures et épreuves d’évaluation communes, fiches de traitement didactique des APSA supports, etc.). Ainsi conçu, le projet EPS du collège E. Galois vise autant à satisfaire une demande institutionnelle qu’à établir entre les membres de l’équipe éducative un contrat moral réclamant de chacun une implication imprégnant et orientant en permanence l’action pédagogique et garantissant l’unité et l’efficacité de l’enseignement dispensé.
II) OBJECTIFS DU PROJET
A) Caractéristiques des élèves
Parmi les élèves recevant un enseignement d’EPS au collège E. Galois il est nécessaire de clairement distinguer deux groupes :
Les élèves suivant l’enseignement général du collège. Majoritairement issus de milieux plutôt favorisés, ces élèves ne posent guère de problèmes de comportement, obtiennent des résultats scolaires globalement satisfaisants et possèdent souvent une riche expérience motrice acquise antérieurement à leur entrée au collège. Ils bénéficient d’un enseignement d’EPS respectueux des horaires officiels de la discipline.
Cette population que l’on peut qualifier de "classique" présente des traits caractéristiques bien connus. Perçus à travers le prisme de l’EPS, les élèves de 6e et de 5e peuvent être décrits comme très motivés, présentant un besoin manifeste de jeu, de mouvement. Ils s’engagent avec passion et de façon souvent égocentrique dans les activités physiques et sportives. Ils se montrent fort soucieux de justice et d’équité, éprouvent souvent beaucoup de difficultés pour prendre de la distance par rapport à leur vécu ou pour fixer durablement leur attention. Ils recherchent le plaisir immédiat et sont de plus en plus souvent étrangers aux notions d’effort prolongé, de rigueur ou de soin. Chez les élèves de 4e et de 3e, on constate envers la discipline et les activités qu’elle propose une motivation parfois plus hésitante ou plus sélective. Ce phénomène doit naturellement être mis en relation avec les bouleversements morphologiques qui accompagnent l’adolescence et altèrent fréquemment l’estime de soi ou la confiance en ses possibilités.
Les élèves de la SEGPA qui, comme le soulignent les directives officielles, présentent des caractéristiques spécifiques et reçoivent de ce fait un enseignement adapté. Dans le domaine moteur, leur expérience antérieure est souvent moins multiforme que celle des élèves de l’autre groupe. Du fait de leurs caractéristiques dissemblables, il est donc souvent nécessaire de s’orienter pour chacun de ces groupes vers des objectifs éducatifs spécifiques comme y invitent d’ailleurs les directives officielles.
B) Objectifs du projet EPS
Œuvrer en faveur d’une meilleure autonomie des élèves nous semble, compte tenu des caractéristiques des enfants qui nous sont confiés, constituer un objectif adapté et réaliste. Sans doute ne brille-t-il pas par son originalité. Mais l’apprentissage de l’autonomie constitue la finalité première de toute éducation et son importance est abondamment soulignée, par de nombreux textes au caractère officiel ou par les travaux et réflexions d’illustres pédagogues. Le Conseil national des programmes ne cesse d’ailleurs de souligner sa nécessité. Enfin, elle est implicitement contenue dans la seconde des finalités attribuées par l’institution scolaire à l’éducation physique et sportive. Cependant, afin de ne pas constituer une ambition vide de sens, cette notion d’autonomie doit être précisée et traduite par des objectifs concrets et évaluables. Dans ce but, deux étapes seront distinguées.
1) Classes de 6e et de 5e : l’autonomie de la collectivité ou l’apprentissage d’une citoyenneté "constructive"
Au travers d’une pratique diversifiée des APS n’excluant cependant pas la continuité du travail, l’apprentissage de l’autonomie s’appréciera ici par la capacité acquise :
- à la fin de la classe de 6e, de respecter sans la pression de l’adulte les règles fondamentales de la vie en société (respect des individus, respect des règlements, respect du matériel).
- à la fin des classes de 6e-5e, d’utiliser cette intégration des règles de la vie en collectivité pour apprendre à :
- coopérer sans la pression de l’adulte (utilisation pour atteindre cet objectif de forme de groupement stimulant une vie collective aux dimensions réduites et préservant la classe de l’installation de hiérarchies durables). Cette coopération se manifestera aussi bien dans la mise en place et la gestion des situations de travail (parades, aides, rotation sur les ateliers, etc.), dans la gestion des relations interindividuelles (résolution des conflits, instauration et gestion d’un dialogue équilibré, soutien moral, etc.) ou dans la réalisation efficace de tâches motrices collectives (identification et mise en œuvre de principes essentiels régissant l’efficacité d’une action collective : accord sur le but à atteindre, élaboration d’une stratégie des moyens, etc.)
- auto évaluer son niveau ou celui du groupe et évaluer les progrès réalisés. Dans ce but, le traitement didactique des APSA utilisées pendant les cours permettra de lister et hiérarchiser les compétences spécifiques à acquérir. Des cibles ou grilles d’évaluation présentant ces compétences spécifiques ou générales avec simplicité pourront être proposées aux élèves qui apprendront ainsi à se situer dans le processus d’apprentissage dans lequel ils sont engagés.
2) Classes de 4e-3e : l’autonomie de l’individu ou "Apprendre à apprendre"
En 4e-3e, une stabilisation des pratiques motrices s’avère nécessaire du fait des profonds bouleversements morphologiques et psychologiques qui affectent les adolescents. Dans ces classes, l’apprentissage de l’autonomie se manifestera par la recherche d’une prise en main par l’élève de ses apprentissages. Il s’agit ici de développer l’aptitude à se situer dans le processus d’apprentissage, à se fixer des objectifs réalistes, à élaborer et expérimenter des stratégies et méthodes cohérentes pour progresser, à mesurer et mieux apprécier les effets de son activité.
On s’appuiera notamment pour ce faire sur les pratiques d’auto et co-évaluation découvertes en 6e-5e. Le fonctionnement, voire l’initiative, des situations pédagogiques de travail fera le plus largement possible appel à l’auto-organisation. Dans le choix des contenus d’enseignement, les enseignants accorderont une attention toute particulière aux connaissances et compétences générales susceptibles de garantir une pratique physique autonome saine et sûre (connaissances se rapportant à l’échauffement, à la gestion de l’effort, à la récupération, à l’entretien ou au développement de la souplesse, de la force, au placement et à la protection de la colonne vertébrale, etc.). Enfin, une stratégie pédagogique individualisée valorisant la réussite, seule capable de traduire dans les faits ces ambitions éducatives, sera systématiquement recherchée.
C) Classes de SEGPA
Compte tenu des caractéristiques et besoins particuliers des élèves de la SEGPA, toutes les ambitions éducatives développées plus avant devront donc être adaptées en conséquence comme le préconisent les directives officielles. On s’attachera notamment à ce que l’éducation physique joue ici au mieux ce précieux rôle d’interface entre des élèves qui rencontrent des difficultés scolaires prononcées et une institution dont ils méconnaissent souvent ou parfois rejettent les exigences traditionnelles. Deux objectifs seront plus particulièrement recherchés :
S’appuyant souvent sur le capital sympathie et l’attrait ludique dont bénéficie l’EPS, on s’emploiera à forger progressivement dans l’esprit des élèves de la SEGPA les notions essentielles régissant la vie dans une société organisée (respect de l’autre, respect de la loi commune, etc.)
Et, parallèlement à la construction de ce socle comportemental indispensable, une stratégie pédagogique basée sur la mise en lumière de la réussite visera à redonner à ces élèves l’estime de soi et le goût du travail et du progrès.
III) OUTILS PEDAGOGIQUES
A) L’organisation de la classe en groupes stables
Toutes les classes de 6e sont, en cours d’EPS, structurées pour l’année en trois groupes ou "équipes". Ces groupes, de composition hétérogène, disposent à peu près d’un potentiel équivalent.
Cette structure semble adéquate pour développer un travail collectif de qualité (communication entre les membres du groupe plus aisée que dans le cadre plus vaste la classe entière). Par ailleurs, cette organisation de la classe limite l’installation de hiérarchies durables car les équipes restent dans la même composition toute l’année et abordent la pratique d’activités physiques très différentes. De ce fait, leur statut dans la classe est souvent remis en cause, comme peut être modifié le statut interne de chacun de leurs membres.
B) Les rencontres interclasses et les évaluations communes
Elles constituent un moyen privilégié pour entretenir la motivation des élèves au cours de cycles de travail de longue durée et pour confronter leurs acquis du trimestre.
Lors de ces confrontations, une attention toute particulière sera accordée par les enseignants à l’évaluation des "savoirs-être". Les acquis dans ce domaine ne doivent pas être ruinés par une mauvaise maîtrise du stress lié engendré par ces moments exceptionnels. L’utilisation de la fiche d’évaluation du comportement du groupe sera ici particulièrement utile. Enfin, fidèles à l’esprit de leur projet, les enseignants d’EPS s’efforceront d’associer le plus possible leurs élèves à l’organisation et à la gestion de ces rencontres.
C) Les grilles de traitement didactique et leur prolongement sous forme de cibles d’évaluation.
1) Comme support et instrument de mesure de la conduite motrice.
Elles constituent un aboutissement de la réflexion didactique confrontant exigences et logique interne des activités utilisées avec les ressources et représentations des élèves du collège. Tentant, en harmonie avec les programmes d’EPS, de hiérarchiser les compétences spécifiques à acquérir, elles permettent d’asseoir une intervention pédagogique individualisée et garantissent une certaine homogénéité et continuité du travail pédagogique réalisé au cours de la scolarité au collège.
Les cibles d’évaluation traduisant en termes simples ces compétences spécifiques permettent à l’élève de se situer dans le processus d’apprentissage, de se fixer des objectifs et, bien évidemment, de mesurer ses acquisitions. Elles sont en outre de précieux instruments pour accéder à une connaissance utile de l’activité et pour prendre conscience des stratégies mises en œuvre pour acquérir de nouvelles habiletés. En développant la capacité des élèves à analyser une situation ou une stratégie d’apprentissage en fonction d’objectifs clairement identifiés, ces outils correspondent très concrètement à l’ambition éducative formulée pour les classes de 4e -3e.
2) Comme support et instrument de mesure des ambitions éducatives du projet EPS.
Deux fiches d’évaluation sont plus particulièrement dévolues à cet effet :
La fiche d’évaluation du groupe tente en 6e et en 5e de mesurer les progrès des équipes dans la conquête et la maîtrise de leur autonomie.
La fiche d’évaluation du comportement renseigne les élèves de 4e et de 3e (et leurs professeurs) sur leur capacité à gérer et enrichir seuls leur conduite motrice.
IV) CONTENUS D’ENSEIGNEMENT
Les contenus d’enseignement se composent d’abord des connaissances et compétences générales et des compétences propres à chaque groupe d’APSA défini par les programmes applicables au collège. Parmi ces connaissances et compétences, l’accent sera naturellement mis sur celles qui recoupent directement les objectifs du projet EPS. Par ailleurs, les contenus d’enseignement comprennent des compétences spécifiques qu’il convient de définir pour chacune des APSA utilisées. La réflexion commune des enseignants d’EPS a permis au fil des ans d’élaborer une réflexion didactique portant sur les APSA utilisées au collège.
Ce travail débouche sur une hiérarchisation de l’acquisition de ces compétences. Il s’agit moins ici de définir des contenus d’enseignement types par niveau de classe (ambition peu réaliste tant peut parfois être grande dans le domaine moteur l’hétérogénéité des classes et la diversité des besoins des élèves), que de tracer les grandes lignes d’un possible cheminement de l’apprentissage sur l’ensemble de la scolarité.
La méthodologie utilisée pour effectuer ce traitement didactique consiste, pour chaque APSA, à confronter sa logique interne (mécanique, biomécanique, réglementaire, etc.) avec les représentations qu’en ont les élèves, les logiques d’appropriation qu’ils adoptent le plus souvent ou les obstacles sur lesquels le plus grand nombre d’entre eux viennent échouer.
Cette confrontation permet de hiérarchiser les compétences spécifiques qu’il semble successivement nécessaire d’acquérir. Elle débouche le plus souvent sur la distinction de quatre niveaux de pratique. Il s’agit donc d’une appréhension plus fine du processus d’apprentissage que la tentative pour y repérer deux niveaux à laquelle invitent les programmes. Une correspondance aisée entre les deux approches peut d’ailleurs être trouvée en considérant que le niveau 1 dont parlent les textes officiels correspond le plus souvent aux deux premiers niveaux identifiés dans les fiches de traitement didactique du projet EPS (le niveau 2 des programmes correspondant de la même façon aux niveaux 3 et 4 du projet).
Pour atteindre chacune des compétences ainsi hiérarchisées, des situations de travail du type "résolution de problèmes" sont en outre proposées et des variables permettant de les gérer sont identifiées.
Enfin, ce traitement didactique prévoit une traduction des compétences spécifiques à acquérir en des termes facilement accessibles aux élèves. Il peut ainsi faciliter l’édification d’outils (grilles, cibles) d’évaluation "diagnostique", "formative" ou même "certificative".
Ainsi, par-delà les motifs ayant présidé au choix de l’APSA support du cours d’éducation physique, l’enseignant peut, en termes de compétences spécifiques, sélectionner des contenus d’enseignement respectueux de l’essence de l’activité, répondant à ce qu’il perçoit comme un besoin de formation de ses élèves et conformes aux directives ou orientations institutionnelles.
Pour sommaire que soit ce fond commun, il constitue toutefois un facteur non négligeable d’harmonisation de la démarche et de l’action des professeurs d’EPS du collège E. Galois. Chaque enseignant peut l’adapter aux exigences de son action pédagogique. Enfin, cette cohérence de l’action pédagogique des enseignants du collège est également confortée par les évaluations communes, souvent "à tiroirs", qui sont proposées chaque trimestre. Les "formules de bases" constituent, en effet, autant de tentatives de définition des "niveaux planchers" que les enseignants doivent s’employer à atteindre pour chaque niveau de la scolarité.
V) EVALUATION
Conformément aux directives officielles, différents aspects de la conduite sont pris en compte. La notation trimestrielle s’efforcera donc de recouvrir les items suivants :
- la performance.
- la maitrise
- les compétences méthodologiques et sociales
Dans la dernière rubrique pourront notamment s’apprécier les résultats du travail portant sur l’autonomie. Des épreuves et procédures d’évaluation communes à tous les enseignants d’EPS sont à rechercher pour chaque niveau de classe.
Ces évaluations pourront notamment donner lieu à des épreuves ponctuelles dont le caractère solennel constitue un moment privilégié pour apprendre à maîtriser l’émotion inhérente à ce type de circonstances.
Par leur contenu et leur organisation, ces évaluations "communes" témoigneront de la volonté des enseignants du collège de relativiser la performance brute, au profit d’une mise en lumière des progrès et acquisitions résultant du travail en cours.
Pour l’année scolaire 2015/2016, les procédures d’évaluation communes ou les rencontres permettant de confronter les acquis ont été collectivement définies dans les activités et pour les niveaux de classe suivants :
- Classe de 6e :handball, course en durée, natation, gymnastique.
- Classe de 5e : volley, course d’orientation.
- Classe de 4e : course en durée, gymnastique, volley.
L’évaluation au diplôme national du brevet.
Tous les élèves de 3° sont évalués conformément aux directives officielles. (BULLETIN OFFICIEL N°5 du 19 juillet 2012)
L’évaluation s’appuie sur un référentiel national que l’équipe des enseignants d’EPS s’est approprié afin de l’adapter aux caractéristiques et besoins de nos élèves.
Ces nouvelles modalités d’évaluation au DNB affichent la volonté de garantir un niveau d’exigence identique envers tous les candidats et sanctionnent une formation équilibrée, diversifiée et approfondie.
Ainsi, à l’issue de la 3°, tous les élèves doivent avoir atteint le niveau 2 (niveau 4 de notre projet pédagogique) dans les 4 compétences propres de l’EPS, ces compétences correspondant à des expériences corporelles différentes.
Leur note au DNB résulte de la moyenne des 3 meilleures notes obtenues dans 3 APSA appartenant à 3 compétences propres différentes.
Activités retenues pour l’année 2015/2016
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Réaliser une performance motrice maximale à une échéance donnée. | Activités athlétiques | Vitesse-relais |
Se déplacer en s’adaptant à des environnements variés et incertains. | Activités physiques de pleine nature | Course d’orientation |
Réaliser une prestation corporelle à visée artistique ou acrobatique. | Activités physiques artistiques | Danse |
Conduire et maîtriser un affrontement individuel ou collectif. | Sports collectifs Sports de raquette |
Basket-ball Tennis de table |
Remarque 1 : Un élève ne pourra pas se voir prises en compte conjointement ses notes de basket-ball et tennis de table dans la mesure où ces 2 APSA relèvent de la même compétence propre. Le cas échéant, le meilleur des 2 résultats sera retenu.
Remarque 2 : La note de Brevet ne se confond pas avec la moyenne annuelle. Chaque bulletin trimestriel prend en compte toutes les APSA étudiées et évaluées au cours du trimestre.
Modalités d’évaluation :
L’évaluation de l’éducation physique et sportive s’effectue sous forme de contrôle en cours de formation (CCF). Chaque période de formation (en général un cycle de 7 à 8 leçons) est ponctuée d’une évaluation terminale portant sur des compétences propres à l’EPS et sur des compétences méthodologiques et sociales en lien avec le socle commun.
Quelques séances auparavant, les élèves sont informés de la date et des modalités de l’évaluation.
Dans le cadre des évaluations du Brevet, un rattrapage pourra être proposé aux élèves dispensés ponctuellement le jour de l’évaluation. Toute absence non justifiée par un certificat médical à l’une des 3 épreuves et à son rattrapage éventuel entraînera la note 0/20 à cette épreuve.
L’évaluation des inaptes moteurs et partiels :
Selon la nature des inaptitudes, une épreuve et un protocole d’évaluation seront mis en place.
Inaptitudes et handicap physique :
Dans le cas d’une inaptitude prononcée par l’autorité médicale et par un certificat médical conforme, au cours de l’année scolaire, des épreuves de rattrapage ou des épreuves adaptées seront proposées. Seul un handicap ne permettant pas la pratique adaptée au sens de la circulaire n° 94-137 du 30/ 03 1994 entraîne une dispense d’épreuve.
VI) PROGRAMMATION DES ACTIVITES PHYSIQUES
Pour l’année scolaire 2015/2016, les activités retenues comme support de l’enseignement de l’éducation physique et sportive sont :
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½ fond HB Gymnastique Judo Athlé (vitesse/relais) Natation Badminton |
CO BB Danse Volley Tennis de table Acrosport |
½ fond HB Gymnastique Judo VB Badminton |
Athlé (vitesse/relais) BB Tennis de table CO Danse Acrosport |